L'amour d'une vie [RP]

Depuis quelques temps, spontanément, nous nous retrouvions à la tombée de la nuit sur la plage à proximité de notre forteresse pour combattre ensemble les fameux dragons dorés. Le lieu était idyllique et le moment choisi permettait de ne pas trop souffrir de la chaleur et de la fréquente cohue de la journée.

De la spontanéité initiale, naquis rapidement le désir de se retrouver ensemble sur ce lieu d'affrontement de nos monstres favoris. Je lui offrais bien volontiers la puissance de chacun d'eux pour qu'elle progresse et qu'elle devienne une grande magicienne de notre contrée.

Quelques guerriers de la plus basse espèce eurent à souffrir de mes assauts par le seul fait qu'ils auraient osé attenter à son existence. Mon épée tranchait tantôt un bras et une main un peu trop agressive, tantôt une tête dont la langue proférait des menaces.

Ce soir, nous nous retrouvâmes pareillement à d'habitude, mais dans mon cœur et dans mon âme, un sentiment avait muri.

Depuis quelques moments, nous étions à l'ouvrage, moi qui pourfendait les torses écailleux, elle qui leur lançait des éclairs pour les achever et qui me soignait entre chaque attaque.

Mon épée coupa malencontreusement pour la quatrième fois de suite la tête d'un de ces monstres sans qu'elle ne puisse profiter de sa puissance. Nous partîmes alors d'un fou rire commun devant le constat qu'il fallait que je retienne mes coups si je voulais lui offrir la possibilité de les achever et ainsi d'en prendre la puissance.

« Oh ! Pardonnez-moi douce amie de mon égoïsme dans ces derniers trophées obtenus par la chance de votre seule présence à mes côtés.»

Je continuais de rire à le voir si gêné de tuer si vaillamment ces dragons.

Nous venions ici pour faire de moi une grande magicienne, mais pas seulement, nous venions aussi pour être ensemble, pour partager ces moments privilégiés qui nous réunissaient lors de ces rudes combats où régnaient coups, soins, fou rires et parfois même tendres câlins.

Je ne voyais pas que le guerrier en lui mais un grand homme... (Et non un vieux machin !)

Et petit à petit mon cœur battait pour cet homme si grand avec le cœur sur la main.

Je ne pus faire que de repartir dans un nouveau fou rire que de la voir si joyeuse face à cette déconvenue.

Sa beauté naturelle était augmentée par son espièglerie.

Deux monstres de plus se trouvèrent amoindris par deux sifflements de ma lame adroitement conduite ce coup-ci par le guerrier hilare que je suis.

« Argh ... »

La patte griffue du deuxième vint me faire une estafilade douloureuse au bras qui portait l'épée.

J'en profitais pour cesser momentanément le combat et pour me rapprocher d'elle.

Qu'il était agréable de se faire soigner par une si jolie beauté.